Le temps est venu où, au bout de leurs tiges, pendent les dragées rouges des églantiers. Au matin, rien ne bouge. Le froid a saisi les feuilles d’or des peupliers. Le temps se fige.
La pinède desséchée arbore encore son visage d’été. Entre les racines noueuses, ne pousse qu’une herbe brûlée. Mais, de loin en loin, éclate la tache jaune d’un érable ou celle, pourpre, du sumac fustet.
Le bleu foncé du ciel n’est troublé que par le vol plané d’un rapace. On entend au loin sonner un clocher. On prend le temps de s’asseoir sur un rocher ensoleillé, et l’on s’étonne de la chaleur qui se mélange à l’air frais.
Aussi loin que porte le regard, tout est calme. On peut voir, en contrebas, les champs labourés, les collines boisées, et, au loin, la ligne de crête des montagnes. Quelques maisons resserrent leurs vieilles pierres du même gris que les montagnes. Les ruines d’un château découpent leurs formes tortueuses à contre-jour. Cheminant sur le sentier, on savoure ce paysage familier.
Gabriel Grossi, 18 et 19 octobre 2020
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