J’ai appris aujourd’hui une nouvelle incroyable. Figurez-vous que deux millions de personnes différentes ont déjà affiché un article de ce site sur leur écran. Je parle bien de deux millions de visiteurs uniques, pour un peu plus de trois millions de vues.

Deux millions. C’est un chiffre vertigineux quand on y pense. Deux millions de curieux, de passionnés de littérature, de lecteurs occasionnels ou assidus, d’enseignants, d’étudiants, d’auteurs, de chercheurs, qui, à un moment donné, ont croisé la route de Littérature Portes Ouvertes. Peut-être ont-ils découvert un poème qu’ils ne connaissaient pas, une analyse qui leur a donné envie d’aller plus loin, une réflexion sur la langue qui les a interpellés. Peut-être ont-ils juste jeté un œil et sont passés à autre chose. Peut-être sont-ils revenus, fidélisés par l’idée qu’ici, les portes sont toujours ouvertes à la littérature sous toutes ses formes.

Certes, c’est un chiffre qu’il faut relativiser. Cela représente environ 500 vues par jour en moyenne, ce qui est loin d’être mirobolant. Une vidéo sur YouTube peut atteindre des millions de vues en quelques heures, sous l’effet d’un coup de « buzz ». Littérature Portes Ouvertes est loin d’être « viral ». Il ne s’agit pas de surfer sur l’instantanéité. La mode est au « short », à l’image de ces vidéos toujours plus courtes où il ne s’agit que de capter une attention volatile.

Littératures Portes Ouvertes s’inscrit dans un travail de fond, sur le long terme, avec l’ambition de transmettre, de partager, de faire vivre la littérature et la poésie. Il est une invitation à la découverte : celle des auteurs méconnus, des textes oubliés, des grandes voix contemporaines, du travail des chercheurs, des réflexions sur la langue et la pédagogie. Il est aussi un espace de compte-rendu des événements littéraires, un lieu où l’on parle de poésie sans complexes, sans élitisme, en essayant d’ouvrir le champ des possibles à tous les curieux.

Alors oui, ces deux millions de visiteurs ne sont pas spectaculaires au regard des standards du web. Mais ils sont précieux. Ils sont la preuve que la littérature a encore sa place, que la poésie peut toucher, surprendre, questionner, même à une époque où tout semble aller trop vite. Ils sont l’écho d’une passion qui, dix ans après la création de ce blog, continue de vibrer.

Et pour cela, je ne peux que dire : merci.