Je voudrais vous proposer aujourd’hui un poème que j’ai écrit en février 2005. Il s’agit de poésie sonore, qui ne signifie absolument rien, mais qui cherche à produire l’effet d’une incantation en grec ancien. Il faut imaginer ces mots prononcés dans l’obscurité d’un temple, psalmodiés par un prêtre ou une pythie…
Ekàideinoôn Ekàideinai
Ekàideiesis Ekàideinai
Kaitû kaizî kaizu ; zu kai edelêzis
Apôsthosêris kai ; kai tenki miphis
Ekàineinoôn Ekàideinai
Ekàideiesis Ekàideinai
Ekàidelà Ekàidelès
Ekai strosinoôn ; Ekai palêton
Ekaibela Ekaixeinos Ekaithinai
Ekhaibê Ekaizos Ekaimis Ekailon
Ekàipheinoôn Ekàideinai
Ekàideiesis Ekàideinai
Ekai strosinôn ; Xekai palêton
Gabriel Grossi, « Liturgie hellénique », février 2005.
L’effet incantatoire est produit par le jeu des répétitions (en particulier la syllabe kai qui veut dire « et » en grec). Les sons les plus employés cherchent à correspondre à la musique du grec ancien (même si je n’y connais rien). Je me souviens aussi m’être aidé de certains sons prononcés dans l’encyclopédie Encarta, qui propose pour chaque langue la vocalisation de certains mots courants et d’un proverbe. Ce texte ne prétend pas être autre chose qu’un jeu, mais j’espère qu’il vous a plu !

Image d’en-tête : Image par Edward Lich de Pixabay
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Exercice intéressant 🙂 Le lire à voix haute a une résonance intéressante, même si cela ne veux rien dire.
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C’était l’idée ! Merci pour ce commentaire 😉
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J’aime beaucoup c’est comme retourner en quelque sorte au temps des aèdes. C’est un exercice de style très intéressant.
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