Aiglun, périphérie de Paris

Charmant village de la vallée de l’Estéron, Aiglun, peuplé de moins de cent habitants, semble couler une vie paisible entre clue et montagnes, loin de l’agitation trépidante des villes. Pourtant, dans quelques jours, il sera au coeur de l’actualité poétique, car il sera une « Périphérie du Marché de la poésie de Paris ».

Chaque année, au mois de juin, se tient un grand marché de la poésie à Paris, place Saint-Sulpice. Cette année, le Marché en est à sa quarantième édition. L’événement est d’importance pour tous les amoureux de la poésie, pour les poètes et pour leurs éditeurs. Le village d’Aiglun s’associe cette année à cet événement, en tant que « Périphérie ». Il faut ici louer l’engagement pour la culture de la municipalité, du maire Anthony Salomone et du conseiller à la culture Patrick Quillier, poète et professeur émérite de littérature. En effet, cet événement n’est pas un parachutage hors-sol de la poésie parisienne, mais bien le fruit d’un travail au long cours, d’un engagement pour la culture et la poésie sur le long terme, qui inclut la population du village.

La poésie réunionnaise à l’honneur

Et c’est la poésie réunionnaise qui sera à l’honneur, une poésie dont Patrick Quillier est spécialiste, lui qui a longtemps enseigné sur l’île. Il est l’auteur d’une anthologie de poésie réunionnaise qui prouve la diversité et la vivacité de la poésie sur l’île.

Pour l’occasion, deux poètes réunionnais seront présents : André Robèr et Carpanin Marimoutou. Patrick Quillier rendra également hommage au poète Boris Gamaleya, décédé il y a quelques années, que j’ai déjà présenté il y a quelque temps sur ce blog.

André Robèr, issu d’un milieu pauvre, a vécu l’exil forcé en métropole, est devenu électricien avant de poursuivre des études supérieures en arts plastiques. Militant politique et syndical, il oeuvre à la radio où il parle d’arts plastiques. Son écriture mêle subtilement langue française et créole réunionnais.

Le nom de Carpanin Marimoutou apparaît plusieurs fois dans l’article que Wikipédia consacre à André Robèr, signe que les deux hommes se connaissent bien, et depuis longtemps. Ce fils d’enseignants a conduit des études universitaires qui l’ont mené jusqu’au doctorat. Il est devenu enseignant-chercheur, spécialiste de littérature réunionnaise à l’Université.

Le 25 mai à 18 h, au lieu-dit « Le garage »

Retenez bien la date et le lieu : l’événement aura lieu le jeudi 25 mai, à 18 h, au lieu-dit « Le Garage », à Aiglun. Son inscription dans la programmation du Marché de la Poésie de Paris lui conférera un certain retentissement. Patrick Quillier fait savoir que les lectures poétiques seront suivies d’un buffet créole. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Infos sur le site du Marché de la Poésie de Paris : https://www.marche-poesie.com/peripherie-10-mdlp-40/

Image d’en-tête: composition personnelle faisant apparaître le village d’Aiglun comme sortie du métro de Paris. La photo d’Aiglun a été trouvée sur Wikipédia (image sous licence CC, par Shakti). La photo du métro parisien a été trouvée sur Canva. • Le visuel ci-dessus à été composé sur Canva à partir des outils et images mis à disposition par l’application.


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3 commentaires sur « Aiglun, périphérie de Paris »

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