« Le givre » de Maurice Carême

Maurice Carême (Wikipédia)

Maurice Carême (1899-1978) est un poète très connu dans les écoles élémentaires, où ses poèmes aisément accessibles aux enfants sont souvent proposés à la découverte. J’essaie, pour ma part, de permettre à mes élèves de découvrir d’autres aspects de la poésie, peut-être moins classiques : calligrammes, haïkus, etc. Mais j’ai beaucoup aimé « Le givre », et je l’ai proposé à mes élèves. Je vous le présente en « citation du jour », afin de vous le faire découvrir. Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire !

Mon Dieu ! Comme ils sont beaux
Les tremblants animaux
Que le givre a fait naître
La nuit sur ma fenêtre

Ils broutent des fougères
Dans un bois plein d’étoiles,
Et l’on voit la lumière
À travers leurs corps pâles.

Il y a un chevreuil
Qui me connaît déjà ;
Il soulève pour moi
Son front d’entre les feuilles.

Et quand il me regarde,
Ses grands yeux sont si doux
Que je sens mon cœur battre
Et trembler mes genoux.

Laissez-moi, ô Décembre !
Ce chevreuil merveilleux.
Je resterai sans feu
Dans ma petite chambre.

Source de la photo : Wikipédia. Le texte du poème est lui-même présent sur de très nombreux sites Internet. Il vous est ici proposé en tant que « citation du jour ».


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8 commentaires sur « « Le givre » de Maurice Carême »

  1. C’est super de consacrer un hommage à Maurice CAREME que j’ai connu en 1977 avant sa mort et qui était le premier président d’honneur de notre association « les poètes de l’amitié – poètes sans frontières » et mis à l’honneur dans la revue de poésie FLORILEGE N° 33. J’ai une photo si vous le souhaitez de Maurice CAREME à DIJON ?

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  2. Le poète

    Il reprit encore sa feuille
    Et crut devenir enragé.
    Il tournait comme un écureuil
    Que l’on retiendrait encagé.

    Il pensait bien à un chevreuil,
    Mais qu’en faire ? Etait-ce à Mellier,
    Etait-ce, un soir, à Grand Verneuil
    Qu’il l’avait vu au bord d’un pré ?

    Dire qu’il est des fruits qu’on cueille
    A la main, sans se déplacer,
    Qu’il est des loriots, des bouvreuils
    Qui chantent comme on joue aux dés !

    Il repris encore sa feuille
    Et demeura tout étonné
    Il avait douze vers rimés,
    six vers en é, six vers en euil
    qui ne lui avait rien coûté.

    Maurice Carême

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