Sans doute Jacques Prévert était-il un poète de la liberté. Lui qui refusait de s’enfermer dans une étiquette, fût-elle celle du surréalisme, ou dans un genre d’écriture, lui qui aimait à jouer avec les mots et leurs sonorités, lui qui écrivit des textes d’agit-prop et protégea des amis juifs pendant la guerre, avait la liberté chevillée au corps. On sait qu’il n’aimait pas l’école et que, enfant, il faisait parfois l’école buissonnière, avec la complicité de son père. « Le cancre », l’un des poèmes les plus connus de Jacques Prévert, est ainsi avant tout une ode à la liberté, face à une autorité scolaire uniquement perçue comme menaçante et répressive.
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